IDM

« Alexandre Suné nous propose avec l’installation interactive IDM #2 (Invention De Morel) de devenir des fantômes volontaires, à l’inverse des personnages du roman qui se retrouvent piégés dans la machine contre leur gré. Morel devient l’inventeur fou cette fois-ci d’une télévision dans laquelle l’image des visiteur.se.s apparaît et disparaît presque imperceptiblement, dans une neige cathodique qui n’est pas sans rappeler l’ambiance des séries Z des années 90. Dans IDM #1 (Intertitres Définitivement Métaphysiques), deux phrases tirées du Nosferatu de Murnau rejouent le processus répété de l’apparition et de la disparition, réactivant ainsi la mémoire vivante du cinéma et de la littérature fantastique. »
Texte de présentation de la pièce IDM par Audrey Martin et Juliette Pym pour l’exposition « Tant de chance me fait peur » présentée à Pamela Artist-Run Space (Nîmes, France) du 5 Avril au 20 Juin 2025
IDM #1
Intertitres Définitivement Métaphysiques

IDM #1 (Intertitres définitivement Métaphysiques), 2025.
Cette première partie de la pièce est composée de deux cadres de 30 x 30 cm :
Cadre A : “Ne soyez pas si pressés…”. Encre à l’huile et peinture acrylique sur plaque d’aluminium, verre anti reflets.
Cadre B : “Personne n’échappe à son destin…”
Peinture thermochrome (devient transparente à la chaleur) et encre à l’huile sur verre anti-reflets, peinture acrylique sur plaque d’aluminium.
Élément chauffant et électronique programmé sur un cycle de chauffe et de refroidissement.
Dans cette première partie de la pièce IDM, il s’agit d’accueillir et de conditionner le spectateur à la temporalité de la pièce. Celle-ci ne se livre pas au premier regard, il s’agit d’un processus d’apparition et de disparition, de présence et d’absence, de découverte et d’oubli. Jouant avec une apparente simplicité et une ambiguïté certaine, les deux phrases présentées, qui reprennent la typographie et les couleurs utilisées dans les intertitres (ou cartons) du film muet de 1922 Nosferatu le vampire de Friedrich Wilhelm Murnau, proposent un contexte et un dialogue avec l’autre partie de la pièce.
IDM #2
Invention De Morel
IDM #2 (Invention De Morel), 2025. Installation, tv cathodique et dispositif électronique relié à un service web, posé sur socle.
Dans cette deuxième partie de la pièce IDM, il s’agit de proposer la vision d’une collection d’image fantomatiques apparaissant dans la neige cathodique. Le spectateur, s’il fait preuve de patience, verra apparaître des visages et autres formes humaines se révéler sur l’écran de la TV. Si celui-ci le souhaite il pourra participer en donnant son image (selfie) au travers d’un site web spécialement dédié (accessible via le qr code sur le cartel et les badges nfc à l’adresse idm.alexandresune.com). À l’image d’un réseau social ou l’on poste son image, ici le dispositif IDM propose d’enregistrer et diffuser dans un bruit parasite, les photos données par les spectateurs. À la fois visibles et invisibles, ces images désormais immortelles deviennent des figures fantomatiques qui à peine vues, s’évanouissent déjà.



